D’ivi À 2009, Genève veut se passer des produits de Microsoft !{{{Extrait de l’article :}}}
Une révolution informatique se prépare à Genève: d’ici à 2009, l’ensemble de l’administration cantonale va abandonner les programmes payants, en particulier ceux de Microsoft, pour les remplacer par des «logiciels libres», gratuits et ouverts, tels que Linux.
«Nous voulons garantir notre indépendance informatique, explique Jean-Marie Leclerc, directeur général du Centre des technologies de l’information de l’Etat. Ce n’est pas dirigé contre Microsoft; il s’agit simplement de ne plus dépendre d’une seule entreprise. De plus on ne peut pas imaginer une administration ouverte sans adopter des systèmes ouverts!» Un programme comme Linux peut en effet être modifié librement par l’utilisateur, au contraire de son concurrent Windows, par exemple, dont Microsoft garde le contrôle.
Mais les logiciels libres présentent un autre avantage de taille: ils sont gratuits! L’Etat économisera des millions sur les licences informatiques. «On ne peut pas encore chiffrer l’économie que nous réaliserons, car il faudra financer le passage d’un système à l’autre et la formation des utilisateurs, tempère Jean-Marie Leclerc. Mais le critère financier est évidemment important.»
{{Dernière commande chez Microsoft}}
Dans un premier temps, Genève va malgré tout s’équiper du nouveau système d’exploitation de Microsoft, Windows XP. Un achat nécessaire pour assurer la transition vers les logiciels libres, qui devront être mis en place au plus tard en 2009. «Mais nous allons commencer bien avant: dès qu’un service sera prêt à basculer vers le nouveau système, il le fera», assure Jean-Marie Leclerc. Genève n’est pas seul à s’intéresser aux logiciels libres: de nombreuses administrations commencent à les adopter. En Suisse, le canton de Vaud va aussi remplacer certains de ses programmes.
«C’est une bonne nouvelle, se réjouit Anne Possoz, collaboratrice scientifique à l’EPFL et partisane des logiciels libres. D’ailleurs je ne comprends pas comment une administration publique peut accepter d’être dépendante d’une entreprise d’un autre pays. Si Microsoft décide un jour d’abandonner tel ou tel produit, on ne peut rien faire! Alors qu’avec les logiciels libres, il suffit d’engager quelques informaticiens pour continuer à utiliser le programme.»
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